Intervention à prévoir
En principe la chienne met bas sans assistance. Mais si la portés se limite à un unique chiot ou si l’intervalle entre chaque nouveau-né dépasse une heure, il faut intervenir. Un accouchement normal n’excède jamais six heures. On peut essayer soi-même de délivre les chiots. On commence par masser énergiquement les mamelles afin de réactiver les contractions et précipiter les expultions. En cas d’échec, il faut extraire les nouveau-nés de l’utérus après avoir enfilé des gants stériles. Puis, on libère le jeune chiot bichon de leurs enveloppes. On dégage les narines, la bouche et le fond de la gorge afin de provoquer la premiere respiration. Un doigt placé entre les deux pattes de derrière du nouveau-né, on le soulève, tête en bas pour faire ecouler les liquides. S’il ne respire toujours pas, on lui souffle dans la bouche et les naseaux. Il y a encore de
l’espoir si l’on entend son coeur. On le plonge rapidement tête et nuque dans l’eau froide… Alors bébé chiot émet son premier souffle. Avec des linges propres, on frictionne au niveau de la cage thoracique pour accélerer les mouvements respiratoire. D’un nouveau-né à l’autre, le temps est parfois long. Lorsque le délai est dépassé, notamment s’il s’agit de petites races, comme le bichon maltais, dont l’abdomen n’est pas extensible, ou de races brachycéphales, au crâne volumineux, le vétérinaire fait une césarienne. Dans ce cas, à peine a-t-on récupéré les petits qu’il faut les placer tout près de la chienne, de mannière à éviter un rejet de sa part. En effet, le risque n’est pas exclu car son comportement maternel n’a pas été renforcé par la stimulation vaginale.
Nourrissage des chiots
Lorsque la mère chienne ne peut allaiter ou bien que les chiots sont orphelins, il faut nourrir ces derniers avec un lait semblable à celui de la mère.
Des biberons pour les orphelins
Il arrive que la chienne, par inexpérience, lorsqu’elle est primipare, se désintéresse de ses petits. Elle les laisse gémir de faim, refuse de les nourrir, les oublies dans un coin du nid. Impuissants, les petits sont livrés à leur triste sort. Sans doute cette mère < indigne > a-t-elle été victime de coup bas au sein de la meute familiale. Mal intégrée, une chienne ne parvient pas à assumer sa maternité. Autre motif : elle peut éprouver des douleurs, telle une mammite ou une infection génitale qui ne l’incite pas à s’occuper de ses rejetons. L’allaitement artificiel s’impose lorsque la chienne manque de lait . Cela nécessite une distribution de lait. Cela nécessite une distribution de huit biberons par vingt-quatre heures les deux premiers jours, six le troisième et quatrième jour, puis de cinq biberons entre le huitième et le seizième jour. Ce n’est pas la seule tâche qui incombe au maître. Il faut ainsi surveiller du bébé chiot. Le lait qu’il ingurgite doit lui profiter pleinement. Son poids, qui doit évoluer de 5 à 10% toutes les 24 heures, doit être vérifié tous les jours, noté, comparé.
Bien nourrir la chienne
La chienne en lactation manifeste un appétit gargantuesque. Sa ration triple ! Elle doit être dotée d’une haute teneur en graisse, qu’il s’agisse de la cuisine maison ou des aliments à objectifs spéciaux destinés aux chienne allaitantes. Ainsi la mère, chargée de nourrir ses petits, est-telle assurée de ne pas perdre plus de 5% de son poids initial. Elle doit être alimentée 4 fois par jour. Sa nourriture enrichie va lui permettre de franchir le cap de la troisième semaine d’allaitement, où de la production de lait atteint son maximum. La chienne doit alors bénéficier de tous les apports phosphocalciques pour être à l’abri de la déminéralisation maternelle et des hypoclacémies aiguës.
Rien a signaler
La plupart du temps, la nature oeuvre pour le mieux et la mère chienne nourrit ses chiots sans le moindre problème. Pour sa première tétée, le chiot ingurgite un liquide épais, riche en protéines, indispensable à tout nouveau-né. Ce n’est pas du lait, mais du colostrum. Cette sécrétion s’écoule pendant 24 heures, le temps d’apporter les immunoglobulines essentielles à la défense infectieuse. Ainsi la mère transmet sa mémoire immunitaire pour une période de 5 à 7 semaine jusqu’à ce que le nouveau-né soit capable de se défendre contre les agressions infectieuses. Privé de cette substance vital, le chiot doit absorber un sérum polyvalent , ajouté à des antibiotique et de fortes doses de vitamines A et B. Le colostrum est remplacé ensuite par du lait. Le chiot le plus faible de la portée doit être placé sur les mamelles postérieurs : elles sont plius faciles a téter et plus riche en lait.
La tétée un phénomène naturel
Cinq à six fois par jour, la chienne laisse ses petits absorber son lait. ce savoir-faire, elle le détient avant même l’accouchement. C’est là une question d’hormones. Le taux plus important d’oestrogénes (hormone femelles), la présence de la prolactine , hormone de la lactation, influencent le comportement maternel. Enfin la stimulation du vagin, lors du passage du nouveau-né par le col de l’utérus, cristallise les liens entre la mère et son petit. Chaque jour de plus en plus vorace, le nourrisson a de quoi être rassasié. Sa mère fournit à la demande . En effet, la sécrétion lactée représente 3% du poids de la mère avec des pics à 8%. Plus riche que le lait de vache et le lait de brebis, notamment en graisses et en protéines le lait de chienne est extrêmement nutritif pour le jeune chiot. Au bout d’une demi-heure de tétée, il a le ventre gonflé comme un ballon. Mais le nourrisson a beau être rond comme un tonneau, il n’a pas de graisse de réserve. S’il n’a pas de tétine à sa disposition, après sa longue sieste, il crie. C’est ainsi qu’il tire la sonnette d’alarme : à trop attendre entre les repas , il peut être victime d’une maladie souvent mortelle, l’hypoglicémie. Au moindre signe de diarrhée chez le nouveau-né, le biberon de lait est remplacé par de l’eau de riz ou de carottes pendant une journée ou deux, jusqu’à ce que les maux de ventre aient cessé.