Toilettage du Bichon Maltais
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Soins réguliers du bichon
Irritation et infections sont le siège de maladies, dont l’évolution peut être redoutable. C’est pourquoi l’hygiène est un impératif. Oeil net, oreilles propres, dents saines… C’est le BA.ba du toilettage chez le bichon maltais.
Les yeux
Une fois par semaine, il faut ôter les sécrétions qui embarrassent l’oeil du bichon maltais. On essuie le pourtour de l’oeil, à l’aide d’une gaze imbibée d’eau tiède ou de serum physiologique. Cette solution oculaire supprime les écoulements qui peuvent devenir irritants lorsque les poussières s’incrustent. C’est surtout après avoir couru dans le vent ou à la campagne que le chien est exposé à ces saletés.
Un écoulement qui se poursuit doit être signalé au vétérinaire car il peut rèvèler une affection grave. Rougeur de l’oeil, clignement incessant de la paupière… Si l’on n’y prend garde, un cil mal implanté ou la présence de parasites irritants peut engendrer une maladie douloureuse : la conjonctivite. Cette affection touche la conjonctive, deuxième couche protectrice de l’oeil après les paupières…
Les oreilles
Chaque semaine, les oreilles du chien bichon maltais doivent être examinées. Cette inspection s’impose chez le bichon maltais aux oreilles très poilues. Pour assurer une bonne aération du conduit auditif, on doit couper les poils qui tapissent l’entrée du pavillon. En effet, ils se collent aux sécrétions auriculaires et peuvent entrainer la formation d’un bouchon. Quand au cérumen, composé de sécrétions sébacées et de sécrétions sudoripares, il est éliminé tout naturellement chez le chien. Si le pouvoir autonettoyant s’amenuise, le cérumen est produit en quantité anormale. Dans ce cas, il doit être dissous à l’aide d’un produit auriculaire pour chien. Après un léger massage de l’oreille, les saletés se décollent d’elles-mêmes. Un conseil : on doit proscrire le coton-tige pour nettoyer les oreilles du chiot bichon maltais. Il suffit d’un mouvement brusque de sa part pour que le bâtonnet s’enfonce dans son oreille et provoque une douleur, une irritation, puis une infection.
Gare à la gale !
L’oreille externe en doit pas être oubliée lors de la toilette hebdomadaire. A l’aide d’un coton imbibé d’eau tiède bouillie ou d’un liquide auriculaire, on nettoie tous les plis, et on sèche avec du coton.
Une bonne hygiène permet de détecter les affections de l’oreille. Parfois le chien a des sécrétions blanches à l’intérieur de l’oreille qui se transforme en prurit. Il gémit, son appétit diminue. En l’absence de soin, il risque de souffrir d’une otite.
Autre maladie située à ce niveau, la gale des oreilles. Elle est due à la présence d’un acarien qui se nourrit de débris cutanés et parasite le conduit auditif. L’animal secoue la tête. Il se gratte l’oreille, alors tapissée d’un cérumen brun noirâtre. Pour éviter cette maladie parasitaire, l’hygiène demeure la meilleure prévention.
Les dents
Une fois par semaine au moins, on doit examiner et laver les dents de son bichons maltais qui a tendance à avoir du tartre. S’il accepte facilement de se faire manipuler, on lui passe un chiffon humide trempé dans du jus de citron, sur les crocs. On peut aussi utiliser une brosse à dents pour chien et un dentifrice pour chien. Ce produit a l’avantage de présenter un goût appétant pour l’animal.
Le brossage des dents évite la formation du tartre. Ce dépôt disgracieux, qui se situe à la jonction de la gencive et de la dent, provient de la fermentation des déchets alimentaires et cause de nombreux problèmes : déchaussement des dents, lésion de la gencive, gingivite, mauvaise haleine. C’est d’ailleurs ce désagrément qui met la puce à l’oreille du maître : le mal se repère aussi à l’odeur.
Mauvaise haleine
Une hygiène dentaire non respectée laisse agir le tartre, porte ouverte aux staphylocoques. Cela entraîne une gingivite ou inflammation de la gencive, constituant un sérieux handicap chez le chien. En effet, il a du mal à avaler sa nourriture. De plus, le compagnon qu’on aime cajoler n’a plus le même charme : sa mauvaise haleine n’incite pas aux câlins.
Les ongles et les coussinets
La toilette des pattes s’effectue après le pelage et la face du chien. Voici comment on procède :
- on égalise les poils entre les doigts et on ôte les saletés.
- on examine minutieusement les coussinets qui peuvent abriter des bouts de verre, épillets ou encore de petits cailloux. Cela fait souffrir le chien et peut provoquer des infections et des abcès.
- on coupe les ongles avec une pince guillotine spéciale pour les griffes du chien. On tient le bout de la patte d’une main, puis de l’autre, on sectionne l’ongle à son extrémité en veillant à ne pas couper trop court : on risquerait d’atteindre la veine.
Les glandes anales
Une fois par mois, la toilette du bichon s’achève par le vidage des glandes anales. Cette opération est peu agréable pour le maître, mais nécessaire pour le bien être du chien. Lorsqu’il ne peut lui même expulser le liquide contenu dans les glandes, situées de part et d’autre de l’anus – on le voit se frotter l’arrière train sur le sol comme s’il était atteint de démangeaisons – il faut les presser. Cela lui évite des infections.
Prendre soin de la fourrure
Le brossage
La fourrure du bichon maltais est longue, souple et soyeuse. Elle est aussi très épaisse : le pelage rassemble 400 à 600 poils au cm².
La fourrure du bichon maltais nécessite un soin minutieux et quotidien. En effet, le poil est très long sur tout le corps. Sur le tronc, il dépasse en longueur la hauteur au garrot et retombe lourdement sur le sol, comme une cape bien posée. On ne trouvera ni flocons ni mèches, ce qui facilite l’entretien, même s’ils peuvent exister sur les membres antérieurs, du grasset au pied. Il n’existe pas de sous-poils chez le bichon maltais.
On prend soin de brosser doucement la tête, dotée d’un très long poil, aussi bien sur le chanfrein où il se confond avec la barbe que sur le crâne d’où il tombe jusqu’à se confondre avec celui des oreilles. On brosse avec douceur la queue, aux poils très longs, ainsi que le flanc et la cuisse, où le poil est si long qu’il atteint le jarret.
Question de volume
On utilise la brosse pour aérer les poils, éliminer les poussières, redonner du volume à la fourrure. Le brossage s’effectue en premier pour éliminer les poussières. On choisit une brosse adéquate, qui n’abîme pas le poil et ne l’arrache pas. on brosse toujours dans le sens de la pousse des poils, du dos vers le ventre et de la tête vers la queue. On insiste sur les noeuds récalcitrants, on défait les catons (poils agglutinés) sans jamais tirer sur les poils (car cela fait souffrir le chien).
Le démêlage
Puis on utilise le peigne pour le démêlage. On défait tous les noeuds. La séance risque d’être longue et laborieuse si l’on a trop attendu pour la séance de la toilette. Si les dents de l’instrument accrochent sans succès, inutile d’insister ! Mieux vaut avoir recours à une crème ou un spray démêlant. Avec le produit, on enduit la touffe de poils, et, d’emblée, le noeud va s’effacer sous les doigts, laissant une mèche lisse. Il n’y a plus qu’à rincer à l’eau claire et tiède pour supprimer l’aspect gras et huileux. La séance s’achève non sans un léger coup de peigne dans les zones cachées, à l’intérieur du pavillon auriculaire des oreilles, sur la face interne des cuisses…
Le bain
Un bain assure une parfaite hygiène au chien. Mais l’on ne doit pas utiliser n’importe quel produit. L’hygiène ne se limite pas au soin du poil. Elle s’étend à la peau du chien qui nécessite des soins précis. L’épiderme est constitué de trois à cinq strates de cellules (contre une vingtaine chez l’homme), ce qui implique des produits adaptés. Attention ! Ceux qui conviennent à l’homme sont beaucoup trop abrasifs pour la peau du chien. D’où la nécessité de respecter le pH du chien cutané du chien. Le chien a un pH cutané compris entre 7 et 7.5 alors que celui de l’homme est plus acide (5.5). Le shampoing doit être conforme aux besoins du chien. C’est la condition sine qua non pour maintenir l’équilibre de la flore cutanée (microbes présents naturellement à la surface de la peau). Le bain sert à chasser la saleté et les parasites. Il oxygène la peau et le poil, réduit la tendance à l’emmêlement, évite les démangeaisons.
Deux shampoing par bain
Deux application de shampoing sont nécessaires. La première sert à ôter les graisses et la saleté, tandis que la seconde gonfle la fourrure, lui restitue une belle couleur et apporte de l’éclat. On a le choix parmi tout un éventail de shampoing pour chien : shampoing doux qui confère brillance, fraîcheur et bien être, shampoing spécialement étudié pour les poils longs, shampoing éclaircissant (très utile pour les chiens à poils blancs comme le bichon maltais ), shampoing à l’huile de vison et aux extraits de bois de panama…
Le rythme des bains est d’un par semaine pour ce petit chien à poils longs, souple ou soyeux.
Une fois que le chien est bien rincé, on le sèche à l’aide d’une serviette-éponge. A l’abris des courants d’air, on utilise un séchoir très doux à soufflerie tiède. Pour faire briller le poil, on vaporise une lotion lustrante.
La mue et les changements
Il s’agit d’un phénomène naturel, susceptible de provoquer un changement dans le pelage du chien. C’est la chute naturelle du poil, suivant un cycle dont la durée varie d’un chien à l’autre et qui inclut le passage de la robe d’hiver à la robe d’été.
Rappelons que la mue est déclenchée par la photopériode (lumière du jour) et non par les variations thermiques. La température influe en revanche sur la densité du poil et sur la vitesse du renouvellement.
Autre élément important pendant la mue, l’alimentation. Pour l’évacuation naturelle des poils, rien de tel que les fibres végétales dans les aliments : elles jouent le rôle de lest. La beauté du poil du bichon maltais dépend de l’accord quotidien de facteurs nutritionnels essentiels. Un tiers des protéines est absorbé par la peau, notamment les protéines riches en acides aminés essentiels (méthionine, cystine) qui contiennent du soufre nécessaire à la construction des poils.
Vitamines et oligoéléments
Mais pour que le bichon soit paré d’une belle fourrure, saine et brillante, il devra avoir dans son assiette une combinaison judicieuse de vitamines A, B et E ajoutées à des oligoéléments comme le zinc, le sélénium sans oublier les acides gras essentiels d’origines animales : oméga 3 et oméga 6. Voici les secrets de beauté réservés au bichon maltais :
- acide gras oméga 3 : acides gras essentiels dont les sources naturelles sont presque exclusivement à base de poisson, et dont le rôle est multiple. Ils sont anti-inflammatoire, c’est à dire indiqué chez les animaux souffrant de d’arthrose, d’insuffisance rénale chronique, de diarrhées inflammatoires ou de maladies de peau. Les oméga 3 améliorent les performances physiques, l’oxygénation cérébrale – ce qui est important chez l’animal âgé – et les capacités d’apprentissage du jeune.
- acides aminés oméga 6 : acides gras essentiels d’origines exclusivement végétale, agissant sur la qualité du poil et sur la santé de la peau.
Les parasites du pelage
Pendant les promenades, certains parasites s’attaquent aux chiens, dont l’aoûtat en été, sans compter les épis de graminées, tels que les épillets appelés « orges à rats ». Comment s’en débarrasser ?
L’aoûtat
Cet acarien est répandu sur les végétaux. Ce sont ses larves, de couleur orange, dotées de 6 pattes, qui parasitent le chien en été, natamment en août. Les piqûres de trombicula autumnalis provoquent de violentes démangeaisons sur la tête, le cou, les aisselles, le ventre, les oreilles, les espaces interdigités. Un traitement acaricide permet de traiter la trombiculose.
L’épillet
Ces petits épis de graminées ont une forme particulière qu’ils pénètrent dans les cavités tels que le nez, l’oreilles et les espaces interdigités. L’extraction de l’épillet doit être pratiquée le plus rapidement possible.
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